Les principaux affrontements ont eu lieu dans un quartier nord de la capitale. Des forces gouvernementales auraient tenté de se déployer autour de la résidence de cheikh Ahmar, ce chef de la puissante confédération tribale des Hached, dont fait partie le président Saleh, s'est rallié aux protestataires le 21 mars.
Deux des partisans de cheik Ahmar ont été tués et 25 autres ont été blessés. Deux journalistes ont également été touchés par des tirs contre le siège de l'agence de presse gouvernementale Saba, où plus de 200 employés étaient bloqués en raison de l'intensité des combats. Les affrontements ont cessé en début de soirée mais des renforts de la tribu de cheikh Ahmar était en route vers Sanaa en provenance d'Amrane, plus au nord.
A Sanaa, la population craint que le pays bascule dans la violence. Pour la coalition de l'opposition parlementaire la seule option est de resserrer l'étau sur le régime. Les jeunes qui campent depuis trois semaines sur la « place du Changement » dans la capitale ont décidé d'intensifier leur mouvement de protestation. Des forces armées, ralliés à la contestation, contrôlent le nord et l'ouest de Sanaa dont la « place du Changement », alors que les forces fidèles au président Saleh tiennent le reste de la capitale.