Cela fait environ un mois et demi que le plan de sortie de crise est « sur le point d'être signé ». Proposé par le Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG), il prévoit notamment la formation d'un gouvernement de réconciliation, le départ, un mois plus tard, du président Ali Abdallah Saleh, et l'organisation d'une élection présidentielle 60 jours plus tard. Et cela en échange d'une immunité totale pour le président sortant et pour ses proches.
Mais Ali Abdallah Saleh pariant sur un pourrissement du mouvement, fait traîner les choses : le parti au pouvoir, son propre parti donc, annonce régulièrement qu'un accord a bien été trouvé avec l'opposition sans que jamais le président ne le signe.
Ce samedi, Ali Abdallah Saleh a lui-même pris la parole pour dire qu'il acceptait le plan de sortie, une prise de position inédite. Aussitôt équilibrée par des accusations de « complot » ourdi à son encontre par les monarchies du Golfe, et par la menace, s'il venait à quitter le pouvoir, d'un nouvel essor d'al-Qaïda dans le pays.
Ce dimanche, le Yémen célèbre le 21e anniversaire de son unification. Reste à voir s'il pourra aussi célébrer la fin d'un régime qui dure depuis plus de 32 ans.