Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu samedi à Homs, dans le centre du pays, après l'enterrement des manifestants tués la veille. Vendredi, au moins 44 personnes avaient été tuées à travers le pays, dont 13 à Homs lors de manifestations appelant à la liberté et la chute du régime de Bachar el-Assad.
Les tirs ont commencé alors que la foule sortait du cimetière. Des dizaines de milliers de personnes avaient accompagné la procession funèbre depuis la grande mosquée jusqu'au cimetière de Tal al-Nasr, à Homs.
Le régime syrien ne montre aucune tolérance à l'égard du mouvement de contestation et fait de la propagande sur la prétendue violence des manifestants. Abderraouf Darwish fait partie de la société civile syrienne, il vit en France et il est le président du Collectif 15-Mars pour la démocratie en Syrie. Selon lui, hier vendredi, le régime a une fois de plus utilisé la seule arme qu'il possède, la violence.
Depuis le début de la contestation, le 15 mars dernier, plus de 850 personnes ont été tuées et les arrestations arbitraires se poursuivent. Au moins 8 000 sont détenues ou disparues, en Syrie.