« Plus que jamais, la France poursuit sa mobilisation pour mettre les autorités syriennes face à leurs responsabilités ». Derrière ce message du Quai d'Orsay, il y a deux initiatives diplomatiques. La première relève de l'Union européenne : Bruxelles a déjà sanctionné 13 responsables syriens avec interdiction de visa et gel des avoirs. Paris tenterait actuellement de convaincre ses partenaires européens d'étendre ces sanctions au président Bachar el-Assad lui-même.
La Chine et la Russie font blocage
La seconde initiative relève de l'Organisation des nations unies. La France souhaiterait que le Conseil de sécurité adopte un texte condamnant les exactions du régime syrien. Mais, comme pour la Libye il y a deux mois, l'opposition de la Chine et de la Russie complique les choses. Des initiatives unilatérales restent toujours possibles.
La Suisse vient, par exemple, de décider de sanctions financières et de restrictions de déplacement contre 13 personnalités du régime syrien. Surtout, les Etats-Unis ont annoncé des sanctions financières visant directement le président Bachar el-Assad et six de ses collaborateurs. Réaction de Damas : « Les sanctions n'ont pas influé, ni ne vont influer, sur les prises de décision indépendantes de la Syrie ».