Les Etats-Unis augmentent la pression sur le régime syrien

Pour Washington, un éventuel départ de Bachar el-Assad est une décision qui doit être prise par le peuple syrien. Mais l'homme fort de Damas n'a plus, d'après les Etats-Unis, qu'une seule alternative pour rester au pouvoir, il doit conduire une transition démocratique.  Barack Obama a donc annoncé de nouvelles sanctions, visant cette fois-ci des personnalités épargnées par les précédentes, et notamment le chef de l'Etat lui-même.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Cette fois, Barack Obama a décidé de frapper à la tête. Ce n’est plus l’entourage distant de Bachar el-Assad qui est visé, mais le président lui-même et l’équipe dirigeante : le vice-président, le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur et de la Défense, les patrons du Renseignement militaire et de la Police politique.

Leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés et toute transaction commerciale entre eux et des Américains est interdite.

Un communiqué conjoint du département d’Etat et du Trésor, précise que cette mesure a pour objet d’accroître la pression sur le gouvernement syrien, afin qu’il cesse la violence contre son peuple.

C’est la première fois que l’administration Obama s’en prend directement au chef de l’Etat syrien, même s’il continue de ne pas réclamer son départ.

Pendant longtemps, Hillary Clinton avait affirmé que Bachar el-Assad avait le potentiel pour devenir un réformateur.

Près de 850 morts plus tard, Washington s’est laissé convaincre par le Congrès et les médias, qu’il était temps de resserrer l’étau autour du régime de Damas.

Et il n’échappe à personne que cette décision a été prise à la veille de l’important discours du président sur le Moyen-Orient. En prenant enfin des mesures sévères contre l’autocrate Assad, note un analyste, Barack Obama se place dans « le camp des anges ».

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