La grève générale peu suivie en Syrie

En Syrie, l'opposition a voulu une nouvelle fois défier le régime. Elle avait lancé un appel à la grève générale pour ce mercredi 18 mai. Un appel qui a été finalement peu suivi. La répression a semblé porter ses fruits et elle a fait également de nouvelles victimes.

Les organisations des droits de l'homme parlent de 8 civils tués à Tall Kalakh. Cette ville se trouve à l'ouest du pays. Elle est assiégée et bombardée depuis plusieurs jours par les forces de l'ordre. Des personnes touchées par des balles giseraient encore dans les rues. Selon un habitant, Tall Kalakh ressemble désormais à une ville fantôme.

Face à la répression sanglante du régime, la majorité des Syriens n'ont pas suivi l'appel à la grève générale. « Les gens ont peur », a expliqué un homme d'affaires à Damas. Et justement, dans la capitale, les écoles et les commerces sont restés ouverts. C'était aussi le cas à Alep, la deuxième ville du pays.

Seulement dans quelques foyers de contestation, comme à Homs, l'activité a tourné au ralenti. Des vidéos diffusées sur YouTube montrent des gens qui manifestent dans un des souks de cette ville. Mais ils étaient peu nombreux, pas plus qu'une dizaine. Il est toujours impossible de vérifier ces images de façon indépendante. Les médias étrangers ne sont pas autorisés à entrer dans le pays.

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