Abdelraouf Darwish fait partie de la société civile syrienne, il vit en France, et il est le président du Collectif 15 mars pour la démocratie en Syrie :
« Le régime syrien continue toujours dans la même direction, c’est-à-dire la répression et le massacre des manifestants. Vendredi, les manifestations avaient lieu dans toutes les villes du pays, de l’est à l’ouest, du nord au sud. La brutalité de ce régime criminel ne change en rien la volonté des manifestants pour la démocratie et la liberté.
Jusqu’à maintenant, le régime n’utilise que la violence contre les manifestants, c’est-à-dire l’entrée de l’armée dans les villes et l’utilisation des barrières contre les manifestants par exemple dans l’Etat de Hama (ville du nord ) où il y avait hier douze morts et aussi à Homs et dans d’autres villes de la Syrie. Pour lui, il n’y a qu’une seule porte de sortie, c’est-à-dire la répression et encore la répression ».
Il n’y a pas de terroristes parmi les manifestants, c’est la propagande de Damas
« Mais bien sûr il n’y a jamais de terroristes parmi les manifestants. Ce ne sont pas des gens qui sont manipulés par l’étranger. Ce sont les propos du régime un jour, ce sont des terroristes, un autre jour ce sont des salafistes. Le troisième jour, ils inventent d’autres choses comme infiltrés ou encore des agents de l’étranger.
En fait, ce sont des manifestants qui demandent la liberté, l’égalité et souhaitent changer ce régime dictatorial et mafieux avec une famille qui y règne depuis plus d’un demi-siècle. Pour les manifestants, il n’y a absolument pas la moindre violence. Ils demandent simplement la liberté. Les manifestants appartiennent à toutes les communautés du pays ».
Depuis le début de la contestation, le 15 mars dernier, plus de 850 personnes ont été tuées et au moins 8 000 sont détenues ou disparues, en Syrie.