Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Selon la presse israélienne et des témoins, l’armée de l'État hébreu aurait fait exploser de vieilles mines disposées à la frontière syrienne pour les remplacer par des engins plus récents. On signale également l’installation de rouleaux de barbelés.
L’armée, de son côté, reconnaît seulement qu’elle effectue des « travaux d’infrastructures » dans le secteur. Dimanche dernier, le 15 mai 2011, l’armée israélienne s’attendait à d’éventuels affrontements en Cisjordanie et à Jérusalem à l’occasion du 63e anniversaire de la « Nakba », la « catastrophe » que représente pour les Palestiniens la naissance d’Israël le 15 mai 1948.
Mais c’est à la frontière nord que les manifestations ont dégénéré en infiltration ou en tentatives d'infiltration et que les tirs de l’armée ont fait des victimes.
Depuis dimanche, Israël s’interroge : s’agit-il d’un phénomène qui pourrait se reproduire et s’amplifier ? Faut-il s’attendre à ce que des milliers de Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza, du Liban ou de Syrie marchent vers les frontières ?
Cette semaine, le chef d’état-major de l’armée Benny Gantz a reconnu qu’Israël devait se doter de davantage de moyens destinés à disperser des manifestations de masse.