A Homs, au nord de Damas, où des quartiers entiers étaient quadrillés depuis plusieurs jours par les soldats et les forces de sécurité, deux manifestants ont été tués, l'un d'eux a reçu une balle en pleine tête.
Dans le sud, à Deraa, foyer de la contestation, qui avait été encerclé et assiégé par les forces de sécurité, des milliers de personnes sont sorties dans la rue. Selon des témoins, les forces de l'ordre ont tiré en l'air à l'arme automatique pour disperser les manifestants, il faut préciser que le président Bachar el-Assad aurait donné l'ordre de ne pas tirer sur les manifestants. Il semblerait en tout cas qu'à Deraa, il ait été entendu. Dans le nord-est, à Qamishli, dans le kurdistan syrien, 3 000 personnes ont aussi manifesté.
Le gouvernement a annoncé l'ouverture dans les prochains jours d'un dialogue national qui regrouperait des délégations représentant le peuple et les diverses régions syriennes, sans donner beaucoup plus de détails.
De son côté le Haut Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU à Genève s'est dit inquiet du nombre de morts, au moins 700 selon des ONG. Il appelle Damas à « cesser d'essayer de faire taire les opposants ». Une mission attend le feu vert des autorités syriennes pour se rendre sur place et enquêter sur les crimes qui auraient été commis.