« Dans le contexte de la brutale répression en Syrie qui vise aussi les journalistes syriens et étrangers, nous sommes très préoccupés par les informations concernant la situation de la journaliste d'al-Jazira, Dorothy Parvez », a déclaré ce jeudi 12 mai Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Dans la ligne de mire, la Syrie certes, mais également l’Iran.
Selon l’ambassade syrienne à Washington, la journaliste « a tenté d’entrer illégalement en Syrie » avec un visa touristique et un passeport iranien expiré, le 29 avril dernier. Deux jours plus tard, elle aurait été extradée « en accord avec la loi internationale, dans le pays ayant délivré le passeport », selon cette même ambassade.
Al-Jazira a, de son côté, affirmé que la journaliste qui possède trois nationalités, américaine, canadienne et iranienne, se trouvait en Iran. La chaîne qatarie a appelé Téhéran à la relâcher immédiatement. Pour l'heure, les autorités iraniennes n'ont fait aucune communication sur ce sujet et n'ont ni affirmé ni démenti la présence de la journaliste sur le territoire iranien.
La France a, de ce fait, appelé « les autorités syriennes et iraniennes à faire toute la lumière » sur la situation de la journaliste. La chaîne de télévision qui l’emploie, al-Jazira, est accusée par les médias officiels syriens de « fabriquer » les images sans s'assurer de leur source. Depuis le début des évènements, les médias sont étroitement surveillés en Syrie et très peu de journalistes étrangers ont été autorisés à entrer dans le pays. Les vidéos partagées par les manifestants sur des sites comme Youtube ou Dailymotion sont souvent les seules sources d’information sur place.