Le compte à rebours est lancé. Le chef de l'Etat n'a que deux jours pour signer un document qui prévoit les modalités de sortie de crise. Un processus en plusieurs étapes : formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation, démission un mois plus tard de Saleh en échange de son immunité et enfin organisation d'une élection présidentielle deux mois plus tard.
Or, chaque partie campe sur ses positions. Saleh refuse de signer en tant que président du pays et exige l'arrêt des sit-in et des manifestations. L'opposition soutient le plan du Conseil de coopération du Golfe, et ne veut plus de modification du texte de l'accord ni de report de sa signature. Elle a en outre insisté qu'elle ne ferait aucune concession et qu'au delà de ces deux jours elle rejoindrait les manifestants qui eux refusent ce document.
La rue continue d'exiger la démission pure et simple du président au pouvoir depuis 32 ans. Les manifestants refusent toute autre alternative à un départ immédiat, y compris le principe de l'immunité après le départ de Saleh. Depuis le début des manifestations fin janvier, environ 150 personnes ont perdu la vie sous les balles du régime yéménite.