Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Une fois de plus Ali Abdullah Saleh sème la confusion au Yémen. Un des proches alliés du chef de l’Etat rapporte qu’il a refusé de signer l’accord, expliquant que c’est une tâche qui incombe au chef de son parti politique, pas à lui. Par ailleurs, Saleh demande une garantie de son maintien à la tête du pays, durant la période transitoire de trente jours précédent sa démission.
Etonnante volte-face
Le refus du chef de l’Etat yéménite surprend car le dernier plan proposé par le Conseil de coopération du Golfe se présentait comme particulièrement avantageux. Contrairement aux deux premières feuilles de route des monarchies arabes, celle-ci accorde l’immunité judicaire à Saleh, à sa famille et à ses conseillers.
En fin de semaine, l’opposition d’Ali Abdullah Saleh à la présence de représentants du Qatar lors de signature du plan, avait déjà fait craindre un possible échec de l’accord. Cette exigence était en effet susceptible de poser problème : le Qatar est l’un des six membres du conseil de coopération du Golfe qui a mis sur pied la feuille de route pour sortir de la crise yéménite.