Le président yéménite accepte un départ sous les 30 jours

Le président yéménite Ali Abdalah Saleh a accepté samedi soir 23 avril 2011 le plan proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) : il devrait remettre sa démission dans un délai de trente jours et une élection présidentielle devrait se tenir dans les soixante jours qui suivent. Pendant cette période, un gouvernement d’union national devra être formé, le pouvoir transmis au vice-président et les manifestations devront cesser. Si l’opposition a elle aussi dit oui à la feuille de route du CCG un peu plus tôt samedi, aucune date n’a été précisée quant à la mise en œuvre du plan.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Si c’est la première fois depuis le début de la contestation que le parti au pouvoir et l’opposition acceptent la même feuille de route, on ne crie pas encore victoire au Yémen.

Le « oui » du président intervient, en effet, au lendemain d’un discours fort dans lequel le chef de l’Etat a certes accueilli positivement la médiation du Golfe mais a aussi rappelé qu’il s’attachait au respect de la Constitution yéménite qui prévoit une élection présidentielle en 2013, et non d’ici deux mois.

La pression des pays du Golfe, de l’Union européenne et des Etats-Unis ainsi que la garantie d’une immunité pour Saleh, sa famille et ses conseillers pourraient en parti expliquer ce compromis inattendu.

Par ailleurs, bien que d’accord avec la feuille de route des pays du Golfe, certains membres de l’opposition ont tenu à apporter des précisions : le gouvernement d’union nationale devra être formé par le vice-président, ceux-ci refusant de servir sous l’autorité de Saleh.

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