Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Si c’est la première fois depuis le début de la contestation que le parti au pouvoir et l’opposition acceptent la même feuille de route, on ne crie pas encore victoire au Yémen.
Le « oui » du président intervient, en effet, au lendemain d’un discours fort dans lequel le chef de l’Etat a certes accueilli positivement la médiation du Golfe mais a aussi rappelé qu’il s’attachait au respect de la Constitution yéménite qui prévoit une élection présidentielle en 2013, et non d’ici deux mois.
La pression des pays du Golfe, de l’Union européenne et des Etats-Unis ainsi que la garantie d’une immunité pour Saleh, sa famille et ses conseillers pourraient en parti expliquer ce compromis inattendu.
Par ailleurs, bien que d’accord avec la feuille de route des pays du Golfe, certains membres de l’opposition ont tenu à apporter des précisions : le gouvernement d’union nationale devra être formé par le vice-président, ceux-ci refusant de servir sous l’autorité de Saleh.