Rassemblés en masse à Sanaa, des dizaines de milliers de personnes ont appelé une fois de plus le président à quitter son poste. « Le peuple veut faire juger le bourreau », a répété la foule comme tous les vendredis. La contestation populaire au Yémen a commencé fin janvier.
Les partisans du régime eux s'étaient massivement donné rendez-vous près du palais présidentiel pour apporter leur soutien à Ali Abdallah Saleh. Le président a promis à ses fidèles de résister « face, dit-il, aux hors la loi, aux forces réactionnaires et terroristes ». Tout est donc bloqué.
Les manifestants impatients face au blocage
Pourtant le plan de médiation du Conseil de coopération du Golfe prévoit le départ du chef de l'Etat dans un délai d'un mois après la signature de l'accord. Mais Ali Abdallah Saleh tergiverse et refuse de parapher le document. Les manifestants sont de plus en plus impatients face au blocage.
Il faut dire que l'opposition a été assez loin dans le compromis acceptant d'accorder l'immunité au président Saleh, à sa famille et à ses proches collaborateurs. Une énième réunion sous l'égide du Conseil de coopération du Golfe pourrait se dérouler ce week-end du 7-8 mai 2011 en Arabie Saoudite pour tenter de sortir de l'impasse.