Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les condamnations sont unanimes : la grande mosquée d’al-Azhar, les Frères musulmans et même les salafistes nient être responsables des confrontations. Unanimes aussi sont les critiques contre le gouvernement qui rejette la responsabilité des violences sur « les vestiges de l’ancien régime ».
Nombreux sont les éditorialistes qui accueillent avec sarcasme la menace du gouvernement de frapper d’une « main de fer ». La main du gouvernement ressemble plutôt à une « éponge molle » qui avale tout, ont estimé des défenseurs des droits de l’homme.
Ces derniers ont vivement critiqué la réunion tenue entre le ministre de l’Intérieur et des personnalités issues des Frères musulmans et des salafistes pour résoudre les problèmes. Des islamistes ont exigé que le gouvernement oblige l’Eglise à laisser apparaître au grand jour les chrétiennes qui se seraient converties à l’islam. « Une atteinte au droit de liberté religieuse », affirment les associations.
Al-Azhar est sur la même longueur d’onde puisqu’il estime que ce n’est pas la conversion d’une chrétienne ou d’une musulmane qui va grandir l’islam ou le christianisme. En attendant, des manifestants chrétiens et des contre-manifestants musulmans se sont affrontés dimanche soir près de la place Tahrir.