Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le gouvernement égyptien a déclaré qu’il frappera d’une « main de fer » tous ceux qui portent atteinte à l’unité de l’Egypte. Pour marquer sa détermination, le gouvernement a interdit toute manifestation devant un lieu de culte.
Depuis un an, les salafistes manifestent chaque vendredi devant des mosquées pour dénoncer l’Eglise qui, selon eux, est devenue « un Etat dans l’Etat ». Les salafistes ont aussi manifesté devant des églises dont plusieurs ont été saccagées ou brûlées.
Le gouvernement a donc décidé d’appliquer la loi antiterroriste à quiconque attaquera un lieu de culte. Des mesures que la police est appelée à faire respecter. Mais le problème est que la police n’arrive plus à se faire respecter elle-même. Reste donc le dernier recours : l’armée. C’est elle qui a pu mettre un terme aux accrochages d’Imbaba.
C’est aussi l'armée qui a pu procéder à des arrestations. Au total,190 personnes soupçonnées de participation aux actes de violence ont été déférées par l’armée devant le parquet militaire. En attendant un jugement, les blindés quadrillent le quartier où un couvre-feu est imposé jusqu’à lundi matin. Les militaires ont enfin décidé de reconstruire l’église incendiée et de restaurer celle qui a été endommagée.