Réactions mitigées de la communauté internationale face à la répression en Syrie

Alors qu'une sévère répression continue de s'abattre sur les mouvements de contestation en Syrie, les réactions de la communauté internationale restent mitigées. Des réactions musclées par le verbe mais toujours aussi embarrassées sur le plan de l’action.

A Washington, le département d'Etat qualifie de « barbare » la répression des forces de sécurité syriennes à Deraa. Cette ville du sud, berceau du mouvement de contestation où 891 personnes seraient détenues en prison selon l’ONG Insan, est assiégée depuis une dizaine de jours. Elle se retrouve sans eau ni électricité et sans moyens de communication.

A Paris, le président français Nicolas Sarkozy, qui s’est exprimé dans un entretien publié le 4 mai 2011 dans l’hebdomadaire L’Express, qualifie la situation en Syrie de « profondément choquante », « d'inacceptable » et dit vouloir que « les sanctions les plus sévères soient infligées à la Syrie ».

Bon nombre d'observateurs s'interrogent sur l'efficacité de sanctions, contre un pays qui est toujours resté très fermé aux échanges avec le reste du monde .

Ce sera « efficace », affirme pourtant Nicolas Sarkozy, qui tout comme Alain Juppé, ministre français des Affaire étrangères, estime que le régime de Bachar el-Assad tombera, si cette répression continue.

Reste que cette question des sanctions ne progresse guère pour le moment et que rien ne semble freiner la répression brutale engagée par les autorités syriennes. Il y aurait désormais dans tout le pays au moins, « 8 000 personnes détenues ou disparues », d’après l'organisation de défense des droits de l'homme, Insan.

De son côté, le Premier ministre du Qatar, de passage à Paris, se déclare opposé à toute sanction contre le régime de Damas et insiste pour que l'on recherche une solution syrienne.

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