Nombreuses arrestations dans la ville syrienne de Deraa

La répression ne connaît pas de répit en Syrie. Encore ce dimanche 1er mai 2011, de nombreuses arrestations ont eu lieu dans la ville de Deraa qui est encerclée depuis une semaine par les forces armées syriennes. Elle est pratiquement coupée du monde. Et les informations sur ce qui s’y passe arrivent au compte-gouttes notamment au Liban où de nombreux Syriens se sont réfugiés ces derniers jours.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Deraa reste au cœur de l’actualité en Syrie. Epicentre de la révolte, la ville assiégée est coupée du reste du monde, sans électricité, ni eau et téléphone. Après avoir pris, samedi 30 avril, la mosquée Omari, là où tout a commencé le 18 mars, l’armée syrienne y a acheminé ce dimanche 1er mai de nouveaux renforts.

Les perquisitions sont menées de maison en maison, à la recherche des activistes. Les militaires disposent de listes des noms des chefs de la contestation avec à leur tête, le cheikh Ahmad Sayasna, toujours en fuite. En revanche, son fils aurait été tué samedi.

Les témoins parlent de tirs au canon mais les autorités démentent. L’armée affirme avoir tué six extrémistes et arrêté 150 autres lors de l’opération militaire en cours depuis lundi.

Le pouvoir syrien est engagé dans une course contre la montre : réduire les noyaux durs d’une contestation, confinée aux régions rurales, avant qu’elle ne gagne les grandes villes. Les principales métropoles comme Alep, Damas, Idlib et Raqqa hésitent encore à rejoindre le mouvement. Pour les en dissuader, le régime a annoncé un nouveau train de réformes politiques, judiciaires et économiques. La carotte d’une main, le bâton de l’autre.

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