Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le chef du gouvernement israélien a donné des directives à ses ministres : surtout ne pas s’exprimer publiquement sur les événements en Syrie et cela montre bien l’embarras dans lequel est plongé Israël à propos de ce qui se passe de l’autre côté de sa frontière.
C’est par une formule à l’emporte-pièce que Benjamin Netanyahu lui-même au cours d’une interview a résumé la position de son pays. « Il pourrait s’avérer, proclame-t-il, que le printemps arabe tourne en un hiver iranien. »
Par ailleurs, une ouverture du président israélien Shimon Peres qui a dit qu’il était prêt à un changement sur le plateau du Golan.
Alors les Israéliens se demandent pourquoi les organisations des droits de l’homme continuent à se focaliser sur le conflit israélo-palestinien au moment où des massacres sont perpétrés en Syrie et en Libye.
En Israël, c’est la peur de l’inconnu. Le régime Assad, le père comme le fils, a donné au fil des ans une certaine stabilité, faisant notamment de la frontière entre les deux pays, la plus sûre, bien plus que les frontières avec le Liban, l’Egypte et même la Jordanie.
Et l’on craint bien sûr l’arrivée à Damas d’un régime islamiste qui remettrait en question le fragile équilibre entre les deux pays.