La communauté internationale condamne la répression en Syrie

En Syrie, des tirs ont encore été entendus ce mardi 26 avril 2011 au matin à Deraa selon des témoins. Des organisations locales de droits de l'homme parlent de 25 tués et de centaines d'arrestations. Dans la ville épicentre de la contestation, lundi, les forces de sécurité ont mené des opérations de répression très violentes. La répression s'est aussi portée sur Douma en périphérie de Damas. Washington a demandé à son personnel non essentiel et aux familles de diplomates de quitter le pays. Depuis le 15 mars dernier, la répression contre les contestataires qui demande plus de libertés aurait fait environ 390 morts. Les réactions internationales sont de plus en plus nombreuses. Plusieurs pays européens font circuler à l'ONU un projet de résolution condamnant la répression.

La Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a demandé l'arrêt immédiat des tueries en Syrie et l'ouverture d'une enquête indépendante. Elle a fustigé la réaction violente et désordonnée du gouvernement syrien qui n'a pas réagi aux demandes de la communauté internationale auprès des autorités syriennes pour quelles arrêtent de tirer sur leur peuple. Elle a demandé au président Bachar el-Assad de mettre en œuvre rapidement les réformes promises.

De leur côté, les Etats-Unis envisagent d'adopter des sanctions ciblées contre le régime syrien. Ils appliquent déjà, depuis 2004, des sanctions contre le gouvernement syrien qu'ils accusent de soutenir des mouvements extrémistes.

La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de condamner la répression en Syrie, ils font d'ailleurs circuler un projet et cherchent à obtenir l'unanimité des 15 membres. Le Parti socialiste demande à la France de hausser le ton et d'imposer des sanctions. « La brutalité est inacceptable», a estimé ce mardi 26 avril Nicolas Sarkozy à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Mais le président français exclut une intervention militaire en Syrie sans une résolution préalable du conseil de sécurité de l'ONU.

 

Les organisations des droits de l'homme comme Human Rights Watch veulent plus qu'une condamnation, ils réclament une enquête indépendante et des sanctions ciblées contre les dirigeants syriens.

Partager :