Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La télévision publique avait diffusé les aveux présumés de trois hommes présentés comme des terroristes qui ont affirmé avoir été recrutés, payés et armés par Jamal al-Jarrah, un député du bloc Hariri. Des accusations catégoriquement rejetées par le parti concerné mais relayées par les amis libanais de Damas, le Hezbollah en tête.
Le mufti de Syrie, Ahmed Badreddine Hassoune est revenu à la charge, accusant le Courant du futur de vouloir exporter vers la Syrie son discours politique, incitant aux dissensions confessionnelles. Les milieux syriens cités par des médias proches du régime, affirment détenir des preuves sur l’implication de personnalités libanaises dans des actions subversives en Syrie en coopération avec les Frères musulmans et l’ancien vice-président dissident, Adelhalim Khaddam.
Ces médias ont vivement critiqué l’inaction des autorités libanaises face à ce qu’elles appellent les tentatives de déstabilisation de la Syrie à partir du Liban. Devant la gravité de l’affaire, le président libanais Michel Sleimane a chargé le Conseil supérieur libano-syrien de réunir un dossier pour le transférer devant la justice.