Le président Bachar el-Assad a reçu cette semaine des représentants de la ville de Deraa où des dizaines de personnes ont été tuées au cours des manifestations assurant l'arrêt des violences dans les jours à venir contre les manifestants.
Mais les « partisans de la liberté » ont fait montre de leur détermination à poursuivre les rassemblements pacifiques en demandant la levée de l'état d'urgence, l'arrêt des violences et des arrestations arbitraires suivies de tortures rapportées par plusieurs organisations des droits de l'homme. Ils veulent le départ du régime syrien qui impose son parti unique, le Baas, depuis 1963.
Les contestataires ont réaffirmé leur opposition à une guerre civile et à un conflit confessionnel entre les différentes communautés qui composent le pays. Ils ne cessent de répéter que « la Syrie est une ».
Un nouveau gouvernement, dirigé par Adel Safar, ministre de l'Agriculture durant ces huit dernières années, a été formé. Les titulaires des principaux ministères, notamment ceux de la Défense, des Affaires étrangères et du Pétrole, sont restés inchangés. Le gouvernement doit mettre en place une série de réformes.
Beaucoup de Syriens accordent leur confiance à Bachar el-Assad qui incarne la modernisation depuis son arrivée au pouvoir en 2000 et pour qui, la nomination du nouveau gouvernement et la promesse de la levée de l'état d'urgence, la libéralisation de la presse et l'instauration du pluralisme ont les signes de changements dans la ligne politique du pays.