Avec notre correspondante à Damas, Sophie Dumont
Les annonces du gouvernement de Bachar el-Assad en faveur de réformes ne sont pas suffisantes pour l’opposition qui demande un réel dialogue, des décisions immédiates en faveur de la liberté et l’arrêt des violences policières.
Malik a participé aux rassemblements à Damas : «Après ce qui s’est passé à Deraa, les jeunes se réveillent et n’attendront pas quarante ans de plus pour avoir des droits, des libertés. Nous prenons conscience que ce gouvernement n’est pas bon. J’ai un sentiment d’espoir quand je vois tous ces gens qui vont s’exprimer pour la première fois dans la rue sans avoir peur. Mais si le gouvernement utilise la force et les armes, les gens continueront à sortir dans la rue pour demander la liberté et ils finiront par l’obtenir. Si le gouvernement choisit le chemin de la conciliation ce sera mieux pour le pays et les gens seront prêts à pardonner.» 
Le mot «liberté» n’a jamais été autant été prononcé depuis quarante ans et selon Ahmad, c’est le seul moyen pour les Syriens pour améliorer leur niveau de vie et leur avenir : « Je pense que les gens demandent la liberté parce qu’ils savent que s’ils demandent autre chose, ils risquent d’être brutalisés par des agents de sécurité ou bien même d’aller en prison. Avec la levée de l’état d’urgence ils ne nous arrêteront plus et cela nous donnera la chance d’avoir un avocat en cas de problème. L’avenir dépendra de cette décision.»