Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Les ministres israéliens ne cachaient pas leur satisfaction, ce dimanche matin 3 avril, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. « Il faut jeter le rapport Goldstone aux ordures de l’histoire », s’est empressé de déclarer le numéro un israélien Benyamin Netanyahu avant d’ajouter : « Nous devons demander justice ».
Le ministre de la Défense Ehud Barack a renchéri : « Il faut obliger le juge Goldstone à prendre la parole à l’ONU pour reconnaître publiquement ses erreurs ».
Les commentaires, au lendemain de la publication de l’article du rapport de l’ONU, sont souvent dithyrambiques. « Goldstone voit enfin clair. Ses accusations causaient un tort peut-être irréversible à Israël, mais avec deux ans et demi de retard, il se rend compte qu’il est allé trop loin », affirme un éditorialiste.
Les politiques demandent des comptes aux ONG
Pour un autre journaliste, les regrets, même tardifs, de Goldstone méritent le respect. Pour d’autres, le juge sud-africain ne mérite pas le pardon. Quoi qu’il en soit, les Israéliens sont bien décidés à exploiter à fond ce qu’ils considèrent comme une grande victoire médiatique.
Pour commencer, plusieurs ministres et députés demandent des comptes aux organisations non gouvernementales israéliennes qui ont fourni de la documentation aux enquêteurs de l’ONU sur ce qui était qualifié de « crime de guerre » commis par Tsahal à Gaza, lors de l’opération « Plomb durci ».