« Nous devons créer une commission d'enquête non militaire, et indépendante, sur le comportement de notre armée durant l'opération, Plomb durci », affirme Avishaï Braverman, ministre travailliste en charge des minorités. Certes, pour le ministre le rapport Goldstone est truffé d'erreurs ou de faits falsifiés, «Tsahal est l'armée la plus éthique au monde », mais dit il, « nous n'avons pas d'autre choix que de nommer une telle commission d'enquête si nous voulons nous épargner des préjudices au niveau international. Autrement dit, c’est la meilleure façon de contrer les dégâts considérables en termes d'images que provoque notre refus », insiste le ministre travailliste.
Déclenchée pour stopper les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l'opération a fait 1 450 morts palestiniens et treize du côté israélien. L'opinion d'Avishaï Braverman est loin cependant de faire l'unanimité au sein du gouvernement et même au sein de sa formation. Ehud Barak, par exemple, ministre de la Défense et membre du Parti travailliste a manifesté son opposition à cette idée. Tzipi Livni, dirigeante du parti Kadima, (opposition centriste) qui était ministre des Affaires étrangères à l’époque de l’offensive, est hostile à toute forme d’enquête israélienne indépendante.
Malgré quelques points de vue différents au sein du pouvoir, le gouvernement israélien rejette officiellement les accusations du rapporteur de l’ONU, Richard Goldstone, mais ne se prononce toujours pas pour la création d’une commission d’enquête comme le souhaitent les Nations unies.