Israël répond au rapport Goldstone

Dans un rapport officiel, remis vendredi 29 janvier à l'ONU, l’Etat hébreu s'est défendu d'avoir violé les lois de la guerre il y a un an à Gaza lors de l’opération Plomb durci, et réfute les accusations de la commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone. De son côté, l'Autorité palestinienne a remis le même jour à l'ONU un rapport préliminaire sur la façon dont elle prévoit d'enquêter sur la guerre à Gaza.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

C’est la première réaction officielle israélienne au rapport Goldstone même si ce n’est pas à proprement parler une réponse au document de l’ONU mais une lettre adressée au secrétaire général de l’organisation internationale.

La lettre remise par l’intermédiaire de l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies à New York ne fait pas mention de la création d’une commission d’enquête sur le comportement de l’armée lors de l’opération Plomb durci. Elle mentionne le fait que depuis cette campagne militaire quelque 150 enquêtes et vérifications ont été menées, 36 d’entre elles ont donné lieu à des poursuites judiciaires.

Toujours selon ce document des centaines de témoignages ont été recueillis à la fois auprès de soldats et de Palestiniens impliqués dans des dizaines d’incidents. Des responsables israéliens affirment dans le texte de 46 pages, remis vendredi 29 janvier, pouvoir réfuter, preuves à l’appui, les 32 cas de crimes de guerre évoqués par le rapport Goldstone. Israël souligne l’indépendance et l’impartialité de son système judiciaire et assure que son armée s’est conformée au droit international pendant l’opération Plomb durci.

Mais la complexité et l’ampleur d’une telle opération entrainent inévitablement des erreurs tragiques et des fautes de jugement qui selon le document peuvent avoir pour conséquence la mort de civils et des dégâts matériels sans que pour autant des violations des lois internationales aient eu lieu.

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