Les pays arabes sont déterminés à ne pas laisser mourir le rapport Goldstone. Ils bataillent depuis plusieurs jours pour obtenir un large soutien au sein des 192 pays de l’Assemblée générale de l’ONU, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, mais ont un poids symbolique.
La résolution qu’ils défendent demande aux Israéliens et aux Palestiniens de lancer, sous trois mois, des enquêtes crédibles sur les allégations de crimes de guerre. Mais le texte pose deux problèmes aux pays européens. D’abord, il approuve une résolution du Conseil des droits de l’homme, rejetée par beaucoup d’Européens, parce qu’elle était déséquilibrée contre Israël. Deuxième problème, la résolution demande au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de faire un rapport sur les enquêtes des deux camps, avant, le cas échéant, de renvoyer le dossier au Conseil de sécurité.
Or, plusieurs pays européens, mais aussi la Russie, ne veulent pas que le Conseil débatte du rapport Goldstone. Un tel débat se heurterait de toute façon à un veto américain, font-ils valoir. Les représentants palestiniens vont devoir choisir. Ils peuvent édulcorer leur résolution, et emporter le soutien, politiquement important, du bloc européen. Mais dans la mesure où ils ont déjà assez de voix, ils peuvent aussi choisir de conserver l’intégrité de leur texte.