Le ministre de l'Intérieur veut faire les comptes et il a d'ailleurs présenté ses chiffres ce mardi 29 mars 2011 devant le Parlement. Les manifestations depuis mi-février ont fait 24 morts dont quatre policiers, sept civils et treize personnes qui ont participé aux violences, selon les propres termes du ministre. Selon lui, ces manifestants auraient agi selon des tactiques similaires au Hezbollah, il a dénoncé les appuis que ce parti chiite libanais et que les autorités iraniennes auraient apporté aux manifestants.
De leur côté, les opposants chiites dénoncent des arrestations arbitraires. La loi martiale décrétée le 15 mars et le déploiement des forces du « Bouclier de la Péninsule », les forces armées des pays du Conseil de Coopération du Golfe ont permis aux autorités de Bahreïn d'ériger des barrages et d'arrêter des opposants.
Selon le Wefaq, la principale opposition chiite, 250 personnes auraient été arrêtées, plus de 40 auraient disparu, la plupart ne seraient pas des militants. Les Etats-Unis dont la Ve flotte stationne à Bahreïn s'étaient dits inquiets de cette vague d'arrestations. Les 18 députés du bloc Al-Wefaq avaient démissionné en signe de protestation en février dernier, le Parlement a accepté la démission de 11 d'entre eux, ils perdent ainsi leur immunité parlementaire, et peuvent désormais être poursuivis devant les tribunaux.