A Bahreïn, l’opposition fait des propositions pour sortir le pays de la crise

Le royaume de Bahreïn a retrouvé son calme, du moins en apparence. Ce dimanche 20 mars 2011, premier jour ouvré depuis la répression du mouvement de contestation, la vie a repris à peu près normalement. Les sept mouvements de l’opposition ont fait une conférence de presse commune. Ils se disent toujours prêts au dialogue mais y mettent des conditions. Dans ce petit royaume du Golfe, la crise politique est profonde. Chaque camp se renvoie la balle avec en prime des accusations communautaires. 

Avec notre correspondant à Manama, Angelique Ferat

Quelques jours après l’envoi de l’armée pour déloger le campement des manifestants, le roi Ahmad a promis que le processus de réformes n’était pas abandonné. Sans plus de précision. En fait, chaque camp accuse l’autre de mauvaise foi. Les pro-régime disent que le roi a beaucoup offert mais que l’opposition ne veut pas dialoguer.

Les sept mouvements de l’opposition, eux, répondent que des négociations étaient en cours. « Un jour avant l’attaque par l’armée, nous leur avons dit que nous étions d’accord pour dialoguer. Et la réponse vous l’avez vue, la réponse ça a été des tanks dans les rues et des personnes ont été tuées, s’indigne Nabi Salman du Forum démocratique. Ils doivent retirer toutes les troupes étrangères qui sont venues des autres pays du Golfe, les tanks des émirats, les soldats de l’Arabie Saoudite et alors seulement on pourra parler des sujets importants ».

Les 18 députés chiites démissionnaires du bloc de l’opposition al-Wefaq ont manifesté dimanche pendant cinq minutes, pour éviter l’intervention de la police, devant les bâtiments des Nations unies à Manama. Ils ont demandé que les Nations unies jouent les médiateurs entre l’opposition et la royauté. Ils ont également appelé les Américains à faire pression sur le régime bahreïnien.

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