Pour l'Union européenne, la répression des manifestants en Syrie est « inacceptable » a déclaré Catherine Ashton, la chef de la diplomatie des Vingt-Sept. De son côté, l'ONU demande au gouvernement syrien une enquête « transparente » sur les violences du week-end alors que le Haut commissariat aux droits de l'homme se dit très préoccupé par les récents meurtres de manifestants dans le pays. Depuis 5 jours, la ville de Deraa, dans le Sud, accueille des manifestations sans précédent contre le pouvoir de Bachar el-Assad ; 6 personnes ont été tuées depuis vendredi. Ce mardi, 22 mars 2011, les forces de l'ordre auraient encerclé un millier de personnes à l'intérieur et aux abords d'une mosquée selon un témoin cité par l'Agence France-Presse.
Le régime de Bachar el-Assad est extrêmement verrouillé mais pourrait-il malgré tout connaître le même sort que les présidents tunisien et egyptien ? Pour Fabrice Balanche, universitaire et spécialiste de la Syrie à l'université Lyon 2, le pouvoir a des raisons d'être préoccupé de la façon dont pourraient tourner les événements.