Deux nouveaux ministres nommés en Egypte

Deux nouveaux ministres font leur entrée, dimanche 6 mars 2011, au gouvernement égyptien. Nabil el Arabi prend la tête du ministère des Affaires étrangères tandis que le général Mansour el Essawi est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d’Essam Charaf. Des annonces dans le cadre d'un mouvement pour remplacer au gouvernement les proches du régime du président déchu Hosni Moubarak.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La première mission du général Mansour el Essawi est de restaurer la loi et l’ordre dans une Egypte où le sentiment d’insécurité ne fait que croître. Une tâche difficile pour ce policier de carrière à la réputation intègre.

Il faudra d’abord remonter le moral de policiers insultés et parfois agressés par la population. Des policiers qui, depuis l’arrivée de l’armée, se contentent de faire de la figuration.

Il faudra aussi restructurer l’énorme appareil du maintien de l’ordre et en écarter tous les corrompus et autres tortionnaires. Une tâche titanesque surtout avec le démantèlement de facto de la police de la sécurité de l’Etat qui disposaient de dossiers sur tout le monde, y compris les officiers de police.

A côté, le nouveau ministre des Affaires étrangères Nabil el Arabi sera une sorte de privilégié. Il a déjà la confiance des Américains qui l’ont connu quand il était représentant de l’Egypte aux Nations unies. Il en va de même pour les Européens qui l’ont connu en tant que membre de la Cour internationale de justice. Et puis, comme le disait un vieux routier de la diplomatie égyptienne : « quiconque succédera à Ahmad Aboul Gheit ne peut être que brillant ».

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