Les sites internet proches des deux dirigeants réformateurs iraniens font état de « tirs de gaz lacrymogènes » et « d'attaques massives » des forces de l'ordre contre des « petits groupes de quelques centaines de personnes se rassemblant de façon sporadique ».
Plusieurs sites d'opposition avaient appelé les partisans de Mir Hossein Moussavi et de Mehdi Karoubi à manifester pour réclamer la libération des deux leaders, dont plus personne n'a de nouvelles, comme le confirme le neveu de Mehdi Karoubi, Ahmad Maleki, ancien vice-consul de Milan qui a fait défection la semaine dernière.
« Tout ce que je sais c'est qu'il a été emmené de force hors du lieu où il avait été assigné à résidence et qu'aucun de ses fils n'arrive à entrer en contact avec lui. Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi ont, tous les deux, été emmenés vers un lieu inconnu », affirme Ahmad Maleki.
Les deux opposants sont officiellement accusés d'être des « traîtres » au régime et sont totalement coupés du monde extérieur depuis leur dernier appel à manifester. Le 14 février dernier, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées à Téhéran et dans plusieurs villes du pays. Une première depuis un an.