En Irak, sous la pression de la rue, Maliki pose un ultimatum au gouvernement

En Irak, le Premier ministre Nouri al-Maliki a donné 100 jours à son gouvernement à compter de ce dimanche 27 février 2011 pour évaluer les compétences de ses ministères. Une décision qui intervient au lendemain de manifestations à travers tout le pays pour dénoncer l’incompétence du gouvernement, près d’un an après le scrutin législatif.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

A la fin de ce délai, Nouri al-Maliki évaluera les compétences de ses ministères qui devront fournir des preuves concrètes d’amélioration des services publics, mais également et surtout en matière de lutte contre la corruption.

Un fléau unanimement condamné par les Irakiens, dans ce pays qui détient la quatrième place dans le classement des pays les plus corrompus au monde. Maliki a prévenu qu’un remaniement ministériel serait à prévoir dans les mois prochains, dans la mesure où les résultats se révéleraient insuffisants.

La déception des Irakiens

Une décision qui prouve l’inquiétude du Premier ministre irakien face à une mobilisation
de la rue qui ne s’affaiblit pas. Car, malgré la violente répression qui aura coûtée la vie à quatorze personnes lors des rassemblements de ce week-end, de nouvelles manifestations sont déjà prévues la semaine prochaine.

Lors de ce « vendredi du regret », comme l’annoncent les organisateurs, les Irakiens exprimeront leur déception face à l’incompétence de députés élus il y a déjà près d’un an.

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