Avec notre correspondante à Ryad, Clarence Rodriguez
C’est une façon assez diplomate et habile pour le roi Abdallah, à la tête du premier pays producteur de pétrole au monde, d’anticiper et surtout d’éviter un éventuel soulèvement populaire dans son pays.
Ces mesures concernent, entre autres, l’éducation, cheval de bataille du monarque depuis cinq ans. Les allocations vont donc être attribuées aux jeunes qui désirent étudier à l’étranger, sachant qu’actuellement 30 milliards d’euros, soit 40% du budget global de l’Etat, sont déjà consacrés à l’éducation.
Il attribue également une prime de 15% aux millions de fonctionnaires saoudiens. De plus, le roi entend également prendre des mesures drastiques pour lutter contre le chômage.
Côté logement, le fonds d’aide sera augmenté de 10 milliards d’euros, ce qui devrait permettre aux Saoudiens d’obtenir plus aisément des prêts immobiliers. En faveur des familles nécessiteuses, le roi Abdallah crée une banque pour l’alimentation et l’habillement.
Bien qu'absent pendant trois mois, le roi Abdallah s’est tenu quotidiennement au courant des soulèvements populaires survenus dans le monde arabe. Il a eu le temps de prendre du recul et d’essayer de satisfaire toutes les couches de la population saoudienne, y compris de gracier les prisonniers qui avaient commis des délits financiers.