Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Des milliers de manifestants, en majorité des jeunes, ont répondu à l’appel de l’opposition. Des groupes de plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de personnes ont scandé des slogans contre le pouvoir. Mais la police anti-émeute et les forces de sécurité, largement déployées, ont empêché les opposants de se rassembler.
Selon l’agence de presse Fars, proche du pouvoir, une personne a été tuée et plusieurs autres blessées par balle. Mais l’agence Fars accuse des éléments de la sédition et des membres des Moudjahidines du Peuple, principal groupe de l’opposition, d’avoir ouvert le feu sur les passants pour provoquer des troubles.
Selon diverses sources, de nombreuses personnes ont également été arrêtées. Parallèlement, les forces de sécurité ont bloqué à leurs domiciles les deux principaux leaders de l’opposition : l’ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l’ancien président du Parlement Mehdi Karoubi. Les policiers les ont empêchés de quitter leurs domiciles et leurs téléphones ont également été coupés.
L’opposition avait demandé l’autorisation de manifester en soutien aux Egyptiens et aux Tunisiens, mais le pouvoir avait interdit cette manifestation.