Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat
Le régime jordanien a choisi le laissez faire, la police était même discrète et les manifestants ont pu défiler sans problème. Tout au long de la semaine, le Roi a consulté le Parlement, de nombreux sénateurs et certains syndicats. Mais le Premier ministre Samir Rifai est toujours en place malgré son départ exigé par les manifestants. « Ce n’est pas avec quelques dizaines d’euros d augmentation pour les fonctionnaires et quelques entretiens que la grogne va se calmer », disent-ils, rejoints sur ce terrain par l’ancien député islamiste, Abou Suker.
Ce n’est pas dans leur intérêt de résister au changement. Le régime doit écouter la rue et élire un nouveau parlement, changer le gouvernement. Il faut des reformes politiques. Nous voulons un gouvernement de transition qui organisera de nouvelles élections législatives pour, cette fois, avoir un Parlement représentatif du peuple jordanien.
Les dernières élections ont eu lieu en novembre dernier. Elles ont été boycottées par les islamistes. Résultat le nouveau parlement compte essentiellement des hommes du régime.