Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat
Le gouvernement a bien annoncé la hausse du salaire des fonctionnaires et militaires, ainsi que le blocage du prix du gaz ou de l’électricité. Cela n’a pas stoppé la mobilisation. « Pas assez », c’était la réponse des manifestants.
A côté des pancartes du genre « on a faim » avec un pain accroché, on a vu des slogans appelant à la démission du gouvernement actuel. « Rifaï, Rifaï, du nom du Premier ministre, écoute écoute, le peuple ne cédera pas ».
« Nous venons ici demander à ce gouvernement de partir parce qu’il n’a fait qu’augmenter les prix et rien d’autres. Parce qu’il n’a rien fait pour le peuple jordanien. »
Le Front d’action islamique, parti populaire a boycotté les dernières élections. Le parti a repris ses attentes politiques. « De vraies réformes pour une vraie démocratie ». Il dénonce toujours la nouvelle loi électorale élaborée pour limiter le vote islamique dans les villes.
« S’il n y a aucun changement on va continuer. Tout le monde devrait se rappeler la Tunisie. Ils ont commencé avec des demandes assez limitées. Si le gouvernement et le président Ben Ali avaient compris cela à temps, rien ne se serait passé. », commente Ahmed Allayed, des Frères musulmans.
Si on na jamais entendu le nom du roi dans le cortège ce qui peut vous valoir une arrestation, les messages étaient bien destinés au souverain hachémite.