Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Ce mercredi 5 janvier, le calme est revenu dans Ma’an. La police quadrille la ville. La veille, l`agglomération était bouclée par les forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur jordanien a promis la fermeté envers les émeutiers. Les assassins des deux victimes ont été arrêtés.
La question est bien sûr: pourquoi une telle explosion de violence ? La Jordanie et particulièrement le sud sont des zones tribales où les appels à la vengeance peuvent conduire à des meurtres. Mais dans ce cas, les familles concernées ont plutôt essayé de calmer le jeu.
Les émeutiers ont crié leur ras-le-bol face au chômage, à la corruption, à l’inflation. Plusieurs fois l’année dernière, la Jordanie a connu des incidents similaires. Tout commence avec un fait divers. La tension tribale se transforme ensuite en violence sociale. A chaque fois, les jeunes gens expriment leur colère face aux difficultés économiques. Ma’an est une des villes les plus pauvres de Jordanie. Elle cumule tous les indices de pauvreté et malgré les plans de développement, son industrie est inexistante, le chômage très élevé.