Dans un contexte très sensible, l'Egypte et la Jordanie accueillent Michèle Alliot-Marie

La ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie est arrivée ce vendredi après-midi 21 janvier au Caire. Elle s'entretiendra demain samedi avec le président égyptien Hosni Moubarak ainsi que son homologue, Ahmed Aboul Gheit. Elle poursuivra ensuite cette tournée proche-orientale en Jordanie, un autre pays, touché par la crise et inquiet face à un éventuel effet contagion de la révolution tunisienne.

La venue de madame Alliot-Marie en Egypte intervient dans un contexte délicat, alors que les signaux inquiétants se multiplient. Depuis les événements de Tunisie, cinq personnes ont tenté de s'immoler par le feu en Egypte, dont un jeune chômeur, mort de ses brûlures à Alexandrie.

Les motifs de frustrations sont nombreux à l'encontre du pouvoir en place, qu'il s'agisse du coût de la vie, de l'état sécuritaire, des restrictions qui pèsent sur les opposants politiques et leurs partisans, alors même que le président Moubarak, malade, est en voie d'achever son mandat. Un président que les attentats du nouvel an contre une église copte d'Alexandrie ont encore fragilisé aussi bien à l'intérieur que sur la scène internationale.

Même contexte sensible en Jordanie où la ministre française achèvera sa tournée. Les deux pays voisins d'Israël constituent des étapes incontournables pour la diplomatie française au Moyen-Orient, ce sont également des pays où la rue, inspirée par la révolte tunisienne, semble plus motivée que jamais.

Mobilisés à la fois par les islamistes, les syndicats et les partis de gauche, les manifestants jordaniens ont défilé dans le calme vendredi après la prière. Avec des revendications concernant l'amélioration des conditions de vie matérielle, mais aussi des mots d'ordre visant les dirigeants, et appelant au changement et à la fin de l'oppression.

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