Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife
Les manifestations les plus violentes se sont déroulées à Tripoli, la ville natale de Najib Mikati, dans le Nord-Liban. Plusieurs centaines de personnes ont scandé des slogans hostiles au nouveau Premier ministre, l’accusant d’avoir trahi la communauté sunnite. La foule s’en est pris aux journalistes, dont un groupe, se sentant physiquement menacé, s’est réfugié dans un bâtiment.
Même scène à Beyrouth, où les violences étaient concentrées dans les quartiers sunnites. Des groupes de jeunes ont mis le feu aux poubelles, bloquant les routes et jetant des pierres sur les voitures. En fin de matinée, l’armée libanaise a dépêché d’importants renforts sur les points chauds. Des troupes d’élites ont été envoyées à Tripoli, pour contenir d’éventuels débordements.
En début d’après-midi, Saad Hariri a dénoncé les actes de violence et appelé ses partisans au calme.