Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les manifestations les plus importantes ont eu lieu à Tripoli, la ville natale de Najib Mikati. Des centaines de personnes en colère se sont rassemblées sur une place publique pour scander des slogans accusant le candidat de l’opposition de trahison, et le Hezbollah de mener un coup d’Etat.
Des jeunes ont bloqué plusieurs routes à l’aide de pneus enflammés. Même scène dans certains quartiers de Beyrouth, où la foule était moins nombreuse. L’autoroute côtière menant vers le sud du Liban a été fermée par des manifestants avant d’être rouverte par l’armée une heure plus tard.
Alors que Saad Hariri est resté silencieux, son parti, le Courant du Futur, a appelé à une journée de colère, mardi. Ce mouvement de masse a pour but d’intimider Najib Mikati et le pousser à renoncer au poste de Premier ministre. Mais le candidat favori est resté ferme : « ces manifestations ne sont pas spontanées et ceux qui manipulent les foules en paieront le prix », a-t-il dit.