Avec notre envoyée spéciale au Caire, Véronique Gaymard
Le Caire, ville sous haute surveillance à quelques heures des célébrations de Noël pour les coptes. Autour des églises, la sécurité a été renforcée, la tension est palpable selon les habitants, même si le tumulte de la ville ne s’arrête pas.
Emile est égyptien, orthodoxe, marié à Olga qui est russe, ils vivent au Canada. Il est venu passer Noël en famille avec sa femme et pour rien au monde il ne raterait la messe de minuit. « J’irai à la messe quoi qu’il arrive, avec ma femme. Bien sûr, c’est triste après ce qui s’est passé, mais nous aimons Jésus-Christ. C’est dans nos coutumes et cela fait partie de notre religion d’aller à l’église, donc de toutes façons, nous irons ».
Emile espère un véritable changement de la part du gouvernement égyptien. « En tant que membre de la minorité orthodoxe qui compose 10% de la population ici, je peux vous dire que le gouvernement a encore beaucoup à faire pour sécuriser ces endroits et pour permettre aux chrétiens orthodoxes d’avoir des lieux plus sécurisés pour pratiquer leur religion en toute liberté. Cela fait partie de nos droits fondamentaux ».
Après la messe de minuit, ce sera Noël en famille pour Emile, sa femme et la grande majorité des quelque sept à huit millions de coptes égyptiens. L’accès aux églises, et surtout à la cathédrale Saint-Marc au Caire, sera particulièrement filtré par des barrages de police.