Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« L’Etat d’Israël et Jonathan Pollard ont souvent exprimé leur remord et de telles actions ne se reproduiront plus ». Ces mots figurent dans la lettre adressée à Barack Obama par Benjamin Netanyahu. Une lettre que le Premier ministre israélien a lu ce mardi soir devant le Parlement de l’Etat hébreu.
Lorsque les activités d’espionnage de Jonathan Pollard ont été découvertes en 1985, cet analyste de la Marine américaine a tenté de se réfugier à l’Ambassade d’Israël à Washington mais il a trouvé porte close. Arrêté, Pollard a été condamné à la prison à vie en 1987.
Juif américain, l’espion a obtenu la nationalité israélienne en 1995 et trois ans plus tard, l’Etat hébreu a officiellement reconnu avoir bénéficié des secrets transmis par la taupe.
Depuis, les campagnes se succèdent en Israël. Le visage de Jonathan Pollard - lunettes barbes et cheveux longs - s’affiche sur des banderoles et des autocollants demandant sa libération.
L’espion a régulièrement été cité comme une possible monnaie d’échange lorsque Washington tentait d’obtenir des concessions de la part d’Israël, mais la libération de Pollard s’est toujours heurtée au refus américain. Il faut dire que ce dossier recèle encore sa part de mystère : on ne connait pas la nature des informations secrètes transmises à Israël.