Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife
Le texte de la plainte accuse Israël d’avoir violé la souveraineté libanaise et la résolution 1701 de l’ONU. Il ajoute que cet acte constitue une nouvelle agression contre le Liban, et illustre l’indifférence israélienne face aux résolutions onusiennes.
Les dispositifs d’espionnage, qualifiés de « très sophistiqués », étaient installés sur deux des plus hautes montagnes du Liban, les monts Sannine et Barouk. Découvert par l’armée libanaise et le service de contre-espionnage du Hezbollah, le matériel était dissimulé sous des faux rochers en carton et en fibre.
Selon des sources de sécurité, ce matériel d’écoute et de surveillance visuelle retransmettait directement les données recueillies en Israël, via les drones, qui survolent en permanence le Liban.
Equipé d’un système d’auto-alimentation à l’énergie, il avait un rayon d’action de vingt kilomètres, c'est-à-dire qu’il couvrait presque la totalité du territoire libanais.
Le chef de l’Etat, Michel Sleiman, s’est félicité du démantèlement de ces systèmes et a insisté sur l’importance de la coopération entre l’armée libanaise et le Hezbollah. Une coopération qui a permis, selon un communiqué de la présidence, de découvrir cette violation israélienne et de répondre aux atteintes à la sécurité, la souveraineté et la stabilité du Liban.