Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Ne pas être invité est considéré comme une provocation, le mot a été prononcé par un ambassadeur de ces pays joint il y quelques instants. Une provocation de plus, et une provocation qui passe très mal. Les Américains et les Européens n’essaient d’ailleurs désormais plus de cacher leur agacement ; ils affirment déjà que l’Union européenne - que la Hongrie au nom de l’Union européenne - va décliner l’invitation.
Et on rit jaune donc en Europe et en Amérique à l’idée de voir les ambassadeurs chinois et russe visiter les sites nucléaires ultra sensibles de Bushehr et Natanz, aux côtés d’autres diplomates tels que les représentants du groupe des pays non-alignés, de la Ligue arabe, de l'Égypte et de Cuba. D’autant plus que cette visite se tiendra avant la rencontre d’Istanbul fin janvier entre l’Iran, les Occidentaux, la Russie et la Chine.
Une visite fait pour diviser ?
Pour Paris et Washington les choses, en tout cas, sont entendues : une nouvelle fois, les Iraniens veulent faire capoter les négociations et isoler toujours un peu plus le seul organisme en fait habilité à visiter des sites nucléaires dans le monde : l’AIEA.
L’Agence qui confirme pourtant bizarrement ne pas être invitée, elle non plus, et qui se trouve de plus en plus marginalisée depuis qu’elle est dirigée par le Japonais Yukiya Amano, et qu’elle est accusée par de nombreuses délégations d’être alignée sur le point de vue américain.