Un Palestinien tué à un barrage militaire en Cisjordanie

La tension s'intensifie entre Palestiniens et Israéliens alors qu'un Palestinien a été tué, ce dimanche 2 janvier 2010, dans la matinée, par des soldats, à un barrage militaire israélien en Cisjordanie occupée, deux jours à peine après la mort d'une Palestinienne au cours d'une manifestation contre la barrière de séparation israélienne.

Le jeune homme d'une vingtaine d'années aurait succombé à un tir de semonce alors qu'il s'approchait du barrage, une bouteille à la main, en empruntant un passage interdit selon l'armée israélienne.

« Une version surtout destinée à couvrir les actes des soldats israéliens », comme s'en indigne l'avocat de la famille de Jawaher abou Rahmah, la jeune femme de 36 ans, morte dans la nuit de vendredi 31 décembre 2010 à samedi 01 janvier 2011.

Il accuse l'armée israélienne d'avoir « utilisé une quantité excessive de gaz lacrymogène » contre les manifestants palestiniens. C'est ce nuage de gaz qui aurait tué Jawaher. Un « crime de guerre », selon l'Autorité palestinienne.

Une mort qui a endeuillé la dernière manifestation hebdomadaire de l'année 2010, à Bilin, qui a réuni les adversaires du «mur de l'apartheid», comme l'appellent les Palestiniens.

Une clôture dite «antiterroriste» par Israël et qui court déjà sur 413 kilomètres. Un obstacle à la création du fameux Etat palestinien viable promis depuis des lustres. Mais la poursuite de la colonisation israélienne a enterré les pourparlers de paix. Cela donne un relief particulièrement négatif à ces morts de Palestiniens en territoires occupés.

En désespoir de cause, Mahmoud Abbas cherche à élargir le cercle des quatre pays latino-américains qui à l'instar du Brésil viennent d'accepter de reconnaître un Etat palestinien.

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