La première explosion survient à 9 heures et demi, heure de Bagdad. Elle provient d’un minibus rangé au pied d’un bâtiment abritant le Conseil provincial et le quartier général de la police, près d’un carrefour très fréquenté près du centre ville.
Un quart d’heure plus tard, au même endroit, une seconde bombe est enclenchée par un kamikaze habillé en policier. L’explosion retentit cette fois parmi des passants et des membres de secours venus porter assistance aux victimes de la première déflagration.
Le bilan dressé par la police parle de 17 morts, dont 4 policiers, ainsi que 51 blessés, dont des femmes et des enfants. Mais la cible est bien les services de sécurité selon le ministère de l’Intérieur.
Il s’agit là c’est vrai, de la troisième attaque visant le siège de la province cette année, la seconde en un mois. Pour le gouverneur adjoint de la province Hikmet Khalaf, le coupable est tout désigné : « al-Qaïda qui veut marquer sa présence dans un contexte bien particulier ».
Une semaine après la formation du nouveau gouvernement de Nouri al-Maliki, et au lendemain de la nomination d’un nouveau chef de la police, la province a longtemps été un sanctuaire pour al-Qaïda, avant que le réseau ne soit combattu par l’armée américaine et les chefs tribaux.