L'exécution, prévue à la prison de Sanandaj, chef-lieu du Kurdistan iranien, est imminente. Selon son avocat, Habibollah Latifi, jeune étudiant en droit, a été jugé « coupable de guerre contre Dieu pour coopération avec le groupe Pejak », le Parti pour une vie libre au Kurdistan. Le Pejak, lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) actif en Turquie, a mené ces dernières années de nombreuses opérations armées au Kurdistan iranien.
Mais les organisations des droits de l’homme dénoncent cette condamnation. Amnesty International a appelé l'Iran à la « clémence » envers le condamné, qui « n'a pas bénéficié d'un procès équitable », rendant son exécution « d'autant plus insupportable ».
Et selon le vice-président de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme), Karim Lahiji, le régime se comporte selon une logique de prise d'otages à l'égard de ses opposants de façon à intimider les citoyens et dissuader toute volonté de contestation du régime. C'est un procédé qu'il utilise notamment contre ses minorités ethniques.
A Paris, entre 20 et 30 personnes ont manifesté dans la nuit de samedi à dimanche devant l'ambassade d'Iran. Six jeunes Iraniens en grève de la faim se sont même enchaînés aux grilles réclamant la « suspension de l’exécution ».