Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Ces pendaisons interviennent moins d’une semaine après l’attentat suicide mené mercredi 15 décembre 2010, par le groupe sunnite Joundallah qui a fait 39 morts parmi les fidèles chiites qui participaient à une procession religieuse.
Le groupe Joundallah, qui a revendiqué l’attentat, mène depuis une dizaine d’années une violente rébellion dans la province Sistan-Balouchistan. Frontalière avec le Pakistan, la province compte une forte minorité sunnite, alors que la population iranienne est majoritairement chiite.
Le Joundallah qui est proche d’al-Qaïda, a été classé par les Etats-Unis parmi les organisations terroristes.
Les autorités iraniennes accusent des membres du Joundallah d’utiliser le territoire pakistanais comme base arrière. Téhéran accuse également le Pakistan de ne pas agir avec fermeté contre ces rebelles.
Téhéran mène une guerre sans merci contre le Joundallah. Le chef du groupe, Abdolmalek Righi, a été capturé en février dernier, lors d’une opération spectaculaire.
La chasse iranienne avait obligé un avion de ligne internationale à se poser en Iran, pour arrêter Abdolmalek Righi qui s’y trouvait. Il a été exécuté en juin dernier par les autorités iraniennes.