Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’attentat suicide s’est produit en pleine procession des fidèles chiites rassemblés pour célébrer le martyre de l’imam Hossein, le troisième successeur du prophète Mahomet. Le terroriste a fait exploser sa ceinture d’explosifs parmi les fidèles chiites, ce qui explique le nombre particulièrement élevé des victimes. Un second terroriste a été tué par la police avant de pouvoir actionner sa ceinture d’explosifs.
La province du Sistan-Balouchistan qui compte une forte minorité sunnite est le théâtre depuis dix ans d’une violente rébellion armée menée par le groupe extrémiste sunnite Joundallah qui signifie « les soldats de Dieu ». La population iranienne est à plus de 90% formée de musulmans chiites, alors que les sunnites représentent une petite minorité.
Le chef du groupe Joundallah a été arrêté en février dernier lors d’une opération spectaculaire. La chasse iranienne avait obligé un avion de ligne internationale à bord duquel se trouvait Abdolmalek Righi, à se poser en Iran pour l’arrêter. Il a été exécuté en juin dernier.
Le groupe Joundallah, classé par les Etats-Unis parmi les organisations terroristes, a revendiqué de nombreux attentats et actions armées dans la région. Les responsables iraniens ont une nouvelle fois accusé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d’être derrière l’attentat de mercredi matin.